Annecy-le-Vieux
Introduction 1 : La terre et les hommes
2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux
3 : La paroisse et ses édifices religieux
4 : Un moyen-âge obscur et difficile
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit
6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)
7 : La Restauration Sarde (1815-1860)
8 : De l'Annexion à l'urbanistion
Annexe 1 : La vigne et le vin Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour
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4 : Un moyen-âge obscur et difficile - 4.2 : Anciens noms de familles et de lieux
Au 13ème siècle et au début du 14ème siècle, on trouve à Annecy-le-Vieux des noms de famille d’origine germanique (Alamand), des dérives de prénoms (Nycolerius, Perrier), des dérivés de noms de lieux (Dubouloz, du village de Bouloz), des surnoms (Burricanaz, la bourrique) et des dérivés de noms de métiers : Cambrerio (valet de chambre, Cutellier, Juglar (le jongleur), Fornier.
A la fin du 14ème siècle, des « reconnaissances féodales » permettent de situer trente familles dans le village :
· A Brogny, les Barut, Bathy, Bothon, Carametran (de Carême entrant : né le premier jour du Carême), Dupont, Fraczon (famille du Cardinal de Brogny), Gay, Magietry, Magnin (appellation du rétameur) ;
· Au Breuil (aujourd’hui Bray), les familles de Breuil, Chappuis, Official, (juge désigné par l’évêque), Veillard ;
· A Frontenay (aujourd’hui Frontenex), la famille de ce nom et les Berthod ;
· A Miribel, les Farcon et les Meillon ;
· A Novel, les Brisard, Burdin et Revil ;
· A Vignières, les Chaboud, Sadet et Sapientis (Sage) ;
· Enfin, peut-être au village qui sera le village de l’Eglise avant de s’appeler Chef-lieu, les Cohendon, Chamonix, Dupuys et de Biolleys.
Une liste de chefs de famille dressée en 1543 fait apparaître quarante-neuf noms. On y trouve plus ou moins déformés huit noms déjà cités : Abriuz, Carmentran, Chaboud, Cohenduz, Fornier, Official, Revil et Sagé. S’y ajoutent huit noms (Amblet, Batailleur, Carraz, Chevallier, Delachat, Delespine, Jacques, Mouryt) qui en y ajoutant celui de Chaboud, subsistaient encore à Annecy-le-Vieux au début du 20ème siècle.
Parmi les professions exercées dans les familles de 1543, on relève, outre les laboureurs, un notaire, un arbalétrier, un coutelier, un menuisier, et un tisserand.
On remarque dans les paragraphes qui précèdent que les principaux noms de lieux d’Annecy-le-Vieux existaient déjà au 14ème siècle. On peut y ajouter :
· Les Albergers, ancien hameau à l’est de Sur-les-Bois (l’albergement était un contrat par lequel un paysan recevait une terre d’un seigneur pour une longue période) ;
· Les Contamines (domaine appartenant en propre au seigneur qui le fait cultiver par ses serfs ;
· Le Grand Essert, terrain défriché au pied de la montagne ; à la notion de défrichage se rattache également Novel (Nouvelles : terres nouvellement défrichées) ;
· La Quisinance (dont une rue proche de Frontenex porte le nom) rappelant le souvenir de la seigneurie de Cusinens qui avait son siège en Semine et des droits féodaux dans la région d’Annecy.
Enfin, on peut faire remonter au Moyen-âge le « patibulaire » d’Annecy-le-Vieux (fourches patibulaires où étaient exposées les condamnés à mort), situé en un lieu de passage fréquenté, au carrefour de la route de Genève et de la route de Pringy.
Date de création : 02/03/2010 @ 20:27 |