Annecy-le-Vieux
Introduction 1 : La terre et les hommes
2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux
3 : La paroisse et ses édifices religieux
4 : Un moyen-âge obscur et difficile
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit
6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)
7 : La Restauration Sarde (1815-1860)
8 : De l'Annexion à l'urbanistion
Annexe 1 : La vigne et le vin Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour
Autres annexes |
8 : De l'Annexion à l'urbanistion - 8.8 : Le tramway Annecy-Thônes (1898-1930)
Le 26 septembre 1895, se constitue une Société Civile du Tramway Annecy-Thônes (T.A.T.), présidée par Monsieur Frédéric Laeuffer, directeur général de la Manufacture. Ce tramway désenclavera Thônes, d’où il sera possible, à l’heure de la naissance du tourisme, de joindre Chamonix par les Aravis. La tête de ligne est proche de la gare d’Annecy. En une heure trente on atteindra Thônes, distante de 22 kilomètres.
Les travaux durent deux ans pendant lesquels les habitants regardent avec curiosité la voie ferrée s’installer le long des routes. Pourb franchir les « Etroits du Fier », au lieu-dit « La Louvatière », il faut miner le rocher et creuser en surplomb. L’inauguration du Tramway Annecy-Thônes a lieu le 11 septembre 1898.
Six fois par jour, ce petit train bruyant traverse la commune. Il est composé d’une locomotive à vapeur de 22 tonnes et de quatre wagons pouvant accueillir quelque 350 passagers lors des journées estivales de pointe. Le nombre annuel de voyageurs varie entre 80.000 et 100.000.
Le Tramway Annecy-Thônes fait halte à Vignères ; puis, empruntant l’actuelle rue du Lachat, au chef-lieu et à Sur-les-Bois. En cet endroit, on charge, quand cela est possible, un wagon plat de bûches de bois à destination de la gare de Dingy où il faut « faire de l’eau et du bois » avant de continuer vers Thônes.
Le tramway va faciliter les déplacements des habitants d’Annecy-le-Vieux et attirer dans la commune des visiteurs dont certains deviendront des résidents, tel le peintre André Sage, conquis par la beauté du paysage[1].
Le Tramway Annecy-Thônes, remplacé par un autocar en 1930, aura fonctionné trente-deux ans.
[1] André Sage a fixé les traits de personnages pittoresques d’Annecy-le-Vieux et, a fait don à la commune de cinq gravures : le curé Métral, le garde-champêtre Ruffard, le chantre Jason, le grand Martinod et la mendiante Mariette.
Date de création : 04/03/2010 @ 11:32 |